Une fois, j'ai rêvé.
J'ai rêvé que ta bouche rencontrait la mienne dans une explosion infinie d'univers et de désirs qui s'enfouissaient derrière le doux voile d'une mort pas trop connue encore pour que l'on en ait peur.
Une fois j'ai cru que j'allais disparaître car tu m'as dit que tu en aimais un autre.
Et disparaître, ça, ça fait flipper.
Bien plus que la mort, qui n'est qu'une reconnexion.
Bien plus que de naître, qui n'est que le début d'une expérience désastreuse de vie.
Disparaître.
Etre seul dans l'univers et la nuit.
Sans toi pour caresser mon dos après l'amour quand je fume une clope imaginaire car j'ai arrêté de fumer.
Sans toi pour faire de petits cris quand nous nous enlaçons.
Sans toi pour me dire que tu m'aimes et moi pour te répondre car j'ai oublié ce que c'était que d'aimer.
Après tout, c'est quoi l'amour si ce n'est l'aveu de notre propre impuissance et peur de la disparition?
C'est quoi les enfants si ce n'est des doubles que l'on veut briser car ils sont imparfaits comme nous alors qu'on les voulait parfaits?
Un jour j'ai rêvé que tu m'aimais.
Mais c'était débile. Tu ne m'aimes pas.
En vrai.
Un peu, peut être.
Mais je suis incapable et trop fragile pour y répondre, alors on pourrait faire semblant et compter les poissons du ciel lunaire pour nous endormir et rêver que l'on est bien.
Et rêver du chien du voisin qui pisse sur notre gueule pour marquer son territoire.
Se réveiller mouillés.
Et prendre une douche tous nus.
Ouais.
Tous nus.
La suite ne vous regarde pas.
Elle ne te regarde pas non plus car je t'ai gardée dans mon coeur et mon esprit, c'est pas pour que t'y jette un oeil.
Adieu.
07/04/2015
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