Aimer
Ô, si seulement savions
Aimer plus lentement
Laisser les possessions
Et les coups de violents
Cesser de pleurer notre âme
A la recherche d'un tant perdu
Qu'on n'a jamais perdu, femme
On s'est juste vendu
La perfection est une
Pas besoin d'être deux
L'union dans l'infortune
Est pour les miséreux
Mais nous pouvons aimer
Et nous retrouver dans les caresses
Sans perdre la durée
Sans embrasser détresse
Il suffit de vivre
De croquer dans les lèvres
D'autres âmes libres
Qui de la vie s'enfièvrent
Les ombres du café
Les ombres du café
Lui dessinaient des formes
Au travers des nuées
De fumées filiformes
Noir comme mon angoisse
Et fort comme un taureau
Ses yeux en surface
Comme un vol de corbeaux
Elle était tout pour moi
Pendant quelques secondes
Un instant de pure joie
Pour refaire le monde
Et partie dans la rue
Aussitôt délaissée
Mais non pas oubliée
Pensées de son corps nu
09/02/2015
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