mardi 10 février 2015

Aimer / Les ombres du café

Aimer

Ô, si seulement savions
Aimer plus lentement
Laisser les possessions
Et les coups de violents

Cesser de pleurer notre âme
A la recherche d'un tant perdu
Qu'on n'a jamais perdu, femme
On s'est juste vendu

La perfection est une
Pas besoin d'être deux
L'union dans l'infortune
Est pour les miséreux

Mais nous pouvons aimer
Et nous retrouver dans les caresses
Sans perdre la durée
Sans embrasser détresse

Il suffit de vivre
De croquer dans les lèvres
D'autres âmes libres
Qui de la vie s'enfièvrent

Les ombres du café

Les ombres du café
Lui dessinaient des formes
Au travers des nuées
De fumées filiformes

Noir comme mon angoisse
Et fort comme un taureau
Ses yeux en surface
Comme un vol de corbeaux

Elle était tout pour moi
Pendant quelques secondes
Un instant de pure joie
Pour refaire le monde

Et partie dans la rue
Aussitôt délaissée
Mais non pas oubliée
Pensées de son corps nu

09/02/2015

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