jeudi 11 juin 2015

Le poème du bout du monde

Aujourd'hui j'avais envie d'écrire un poème
Pour tout le monde
Comme la terre, un poème ronde
Qui gronde
Au bout de la terre et de tes lèvres qui disent "Je t'aime".

Pourquoi, ô, dieu tout puissant
Barbu, sévère, homosexuel, fou
Fous sont les hommes qui s'enivrent de tout
En oubliant d'en faire profiter leurs enfants
Enfants du rien, du tout et de l'ombre éclairée
Eclairés par ta sagesse.

Il n'ont pas compris. Ils n'ont pas compris, eux, que la sagesse était dans la dérision
Dans la démesure, qu'as-tu créé? Tout. Qu'avons nous fait? Rien.
Nous nous comportons comme des chiens
On me targue de t'insulter? Qui? Ces pions
Qui se croient assez hauts placés pour parler en ton nom
N'ont-ils pas compris que je m'adressais à moi-même?
Que Dieu, dans son immensité, nous avait donné des goûtes de Son
Par son verbe : "Aloha", il a créé la terre, les femmes, les ailes et toi-même

Nous? Les autres? On s'y est cru, comme d'hab
On a voulu fondre notre réalité dans une fable
A deux balles
Deux balles de fusil mitrailleur qui éclatent la tête d'un enfant qui n'avait rien demandé
Pendant que mon peuple, l'Occident, s'amuse à semer la mort,
Pendant qu'à l'Est on ne vaut pas mieux. Les rapports nord-sud
Sont ils déjà convenus? Ché.

Passe moi le gobelet, et verse-y la plus douce des liqueurs
Celle qui jamais ne nous rend violent mais toujours nous enivre
Celle qui nous donne la force de plonger dans nos peurs
Pour en ressortir prêt à vivre

J'ai tellement erré que j'en suis vieux.
J'ai 26 ans pourtant j'ai l'impression d'en avoir mille
Mes neurones ont tant cherché à mettre du sens dans ce jeu
Qu'ils se sont usés, partis en vrille.

J'ai déjà des cheveux blancs, putain.
Je suis jeune pourtant, non?
Ou aurais-je du déjà faire un enfant? Un enfant de putain, de rien, le mien.
Indigne d'errer sur la face d'une terre que nous avons
Souillée de nos vices, écorchées par nos pseudos délices
Par nos addictions, parce que la haine est la conséquence même de nos incompréhensions
Babel, ou es-tu?

Je parle, je parle, je veux dire à cette femme qu'elle est belle
Mais elle ne le comprend pas
J'ai loupé une convention sociale, telle
Que le manque d'authenticité, tu crois?

Tu crois qu'un jour on arrêtera de se foutre dans des chaînes
Relations foirées, putains de psychoses, haine
Violence, domination, les enfants prennent tout avant d'être majeur
Et quand ils sont adultes, on leur reproche leur aigreur
Quand ils étaient plus jeunes, on leur reprochait leur fraicheur.
Dis, mon petit neveu, tu le crois, toi?
Qu'on va te laisser un monde merveilleux sur les bras?
Tu le crois qu'on te mérite? Dis-moi. Dis-leur.

Mais tu sais, j'y crois, moi
Que la lumière surgit toujours, même dans le feu
Même dans la mort de notre espèce, il y aura une grande lumière, je crois
Et là, mon pote, ca sera un feu d'artifice, un bon vieux
Spectacle qui fait du bruit
Comme ceux qu'on allait voir sur la plage
Confus dans notre jeunesse qui essayait de mettre du sens dans ce merdier
Confus dans nos peurs, nos craintes et notre petitesse, "Sois sage"
Ouais, petit, sois sage, ne fais pas comme eux, che

Tu la verras, cette lumière.
J'ai voyagé dans ma conscience, je sais
Que nous ne comprenons presque rien, il ne reste qu'une prière
Au creux de nos mains, ouais
Dans ta conscience tu trouveras cette force
Alors, s'il te plait,
Prends la mienne pour ton écorce
Et n'oublie jamais

Le monde est juste paumé
Il se barre en couille, mais
Les gens ne font que ce qu'ils peuvent, car ils sont imparfait
Toi aussi, mais tu le sais et tu peux sourire
N'oublie pas
Ce sera ta force.

11/06/2015

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