mercredi 1 octobre 2014

Matinée

Quand l'ivresse se fond
Entre deux glissements
De mains, qui entreront
Dans un nouveau courant
D'écume et de poissons
Frissonnants d'amertume
Lorsque retourneront
Les rumeurs du bitume
Et les malaises horribles
D'une nuit de malheur
La migraine terrible
De la plus petite heure
Du matin dégoûtant
La lueur diamantine
Du soleil râlant
De sonner les Martines
Danseuses de nuitées
Et de soirées trop pleines
De poudrières au nez
Quand on croit être reine
Mais que lorsque s'éteint
La divine illusion
Il ne reste plus rien
Yeux de la dérision
Avachis et pochés
Brouillés de larmes folles
Frits ou bien rosés
Veines de vitriol
On avance tant bien
Titubant dans l'allée
Maudissant le matin
D'une nuit arrosée

01/10/2014

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