Sous un soleil d'enfer, les vignes poussent, idiotes
Elles brûlent leur terre, et finiront rougeottes
La poussière et le train forment un doux nuage
Frémissant de la fin d'un illustre voyage
Quand tombera la nuit, les étoiles viendront
Chanteront, obscurcies par l'antique Charon
Ramant auprès des morts, des âmes en suspens
Qui survivent alors, suivant le feu ardent
A Paris la rivière saigne, elle est de cuivre
Un clapotis, la Seine essaye de survivre
Enserrée par les quais, les péniches et les fous
Les éhontés laquais aveuglés parmi nous
Ces éhontés laquais qui meurent de désir
Qui voudraient s'enlacer jusqu'au dernier soupir
Et brûleraient leur paie en s'injectant l'absinthe
Aveuglés par les plaies de leur noir labyrinthe
"Je pars", s'écria-t'elle avant de s'envoler
La jeune demoiselle avait fait fabriquer
Une montgolfière de grande portée
Sans regarder derrière, elle était emportée
Par le grand Sirocco, jusqu'aux doux Alizés
Il n'en fallait pas trop pour joindre les vallées
Il n'en fallait pas trop pour enfin s'arrêter
Il n'en fallait pas trop pour tout laisser aller.
08 septembre 2014
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