vendredi 26 septembre 2014

J'avais le rêve.

Je suis venu parler de vous,
De toutes ces choses qui ont coulé dans notre cou
De la foi qui soulève – dit-on – des montagnes et transperce les rivières
De ce que l'on pourrait trouver, loin dans l'atmosphère

Lorsque les anges se déchirent et tombent, comme des comètes de poussière
Qui chutent, et chutent et rechutent encore, s'écrasant sur la Terre
Partis du ciel, partis de rien, comme l'écume de notre temps
Horloge immense qui tourne et massacre les bonnes gens

Je suis venu vous parler de l'autre
Ce démon qui casse les hommes, les prend dans leur sommeil pour leur donner des envies de fautes
Qui rampe dans la nuit, profonde et majestueuse, bordée d'étoiles
Une tapisserie antique qui réclame la poésie, derrière le voile

L'omniscience ne s'achète pas, nous devons la conquérir
Demander à Kéther de nous aimer, nous fils de l'homme, filles du sourire
Ceux qui ne renoncent jamais, ceux qui pleurent les disparus
Dans l'attente de les rejoindre, derrière la porte de la vie, qui donne sur la rue

Soyons forts, soyons beau, que pouvons-nous faire d'autre ?
Que pouvons-nous faire de plus ?
Que pouvons-nous tout court ?
Que pouvons-nous ?

J'avais le rêve de l'univers, il reste caché au creux de ma poitrine
J'avais le rêve de l'amour, il reste blotti en mon sein
J'avais le rêve de la vie, qu'elle illumine nos yeux
J'avais le rêve de rêver.

26/09/2014

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